Épitaphe - fiction

L’histoire se déroule dans un cimetière désaffecté qu’on suppose au Congo, pays à l’échec de développement palpable, ravagé par les guerres civiles, foyer de tragédies innommables avec des morts non identifiés, sans sépulture. Ce lieu est le miroir des trajectoires de 3 personnages : un AUTEUR de théâtre revenu au pays pour rendre hommage à son défunt père, PRÉSIDENT et SIMONE, anciens enfants de la rue qui ont trouvé refuge dans cet endroit où ils se livrent à divers trafics.

L’AUTEUR réside depuis longtemps en France. En panne d’inspiration artistique, il revient au pays pour retrouver la tombe de son père qu’il n’a pas vu mourir. Il atterrit ici au milieu de tombeaux déclassés, d’épitaphes effacées.

PRÉSIDENT est une sorte de mage, un maître de cérémonie. Monnayant ses services il prétend aider les égarés à retrouver les tombeaux de leurs proches grâce au pouvoir des mots qu’il libère dans un rituel musical. Il offre à l’Auteur de suivre cette méthode singulière.

SIMONE accompagne habituellement ces rituels funéraires de ses chants. Mais pour la première fois depuis une décennie, elle s’y refuse. Elle soupçonne le Président d’avoir écarté son amant d’un soir qu’elle appelle Hamlet, un expatrié danois ou suédois, membre d’une ONG enquêtant sur les crimes de guerres, dont elle n’a plus de nouvelle depuis qu’elle l’a guidé dans le cimetière.

Par ces destins croisés, le texte nous confronte à un passé complexe : que pouvons-nous construire à partir ou au-delà de nos héritages ?