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Pistes

  • Théâtre

Le 16.06.2021 à 20hLa cômerie, Marseille

Aristide Tarnagda et Penda Diouf

En Pratique

  • La cômerie, Marseille

Durée : 1H25

Texte Penda Diouf
Mise en scène Aristide Tarnagda
Avec Nanyadji Kagara
Lumières Mohamed Kaboré

Présentation

A 14 ans Penda se passionne pour l’athlétisme. Elle court. Chaque foulée l’éloigne un peu plus de sa timidité, de ses complexes de jeune adolescente française d’origine sénégalaise. Elle a le sentiment qu’elle doit sans cesse tout (se) prouver, davantage que les personnes qu’elle voit autour d’elle. Un jour, elle découvre l’athlète Frankie Fredericks à la télévision. Il est namibien et devient le premier champion olympique de son pays. Cela la fascine, sa victoire est magnifique et elle ne connaissait pas la Namibie. Penda assiste au sacre du coureur, elle s’identifie. C’est un moment fort, de bonheur, et de fierté.

Devenue autrice, Penda Diouf reste mystérieusement liée à ce souvenir, à ce pays d’une Afrique autre que celle de ses ancêtres. Elle se passionne pour la splendeur de ses dunes, le foisonnement d’une faune et d’une flore incroyables, la beauté de ses habitants. Elle s’intéresse parallèlement à l’histoire de la Namibie, et découvre la conférence de Berlin de 1885 au cours de laquelle les puissances coloniales européennes se partagent l’Afrique. Suivent la spoliation des terres par les Allemands qui obtiennent la Namibie, les abus, une domination qui est un esclavage qui ne dit pas son nom. En cherchant, elle fait la découverte de la révolte des Herreros et des Namas contre le colon Allemand en 1904, menée par l’héroïque Hendrick Witbooi, leur génocide orchestré par les mêmes généraux et politiciens qui feront basculer le Reich dans l’horreur.

Sous le désert, les cadavres attendent. Penda Diouf arpente les dunes. Elle a peut-être déjà son récit de voyage en tête, qui est aussi récit de vie, souvenir d’adolescence, première arme d’autrice. Cela donnera Pistes. Elle parcourt la Namibie en solo, courageusement. Elle n’y connait personne et se retrouve face à elle-même. Sur la piste, elle roule, elle marche, elle se désensable seule, stoïque. Vaincre ses démons « centimètre après centimètre », se dit-elle. Le metteur en scène burkinabé Aristide Tarnagda, figure de la scène théâtrale africaine, sensible à ce geste littéraire et existentiel courageux et sincère, remonte les Pistes, accompagné de la comédienne Nayadji Kagara.